Avril 2025
D’éminents musicologues Moldo-Samovar ont récemment fait une découverte fabuleuse dans le sous-sol argileux d’une cave viennoise : la version originale du Requiem de Mozart, dans laquelle ils ont identifié une ultime correction apportée par le Maître dans son Kyrie, mais surtout dans son dernier souffle.
Pas besoin d’être un fin musicologue pour valider l’authenticité de cette note additionnelle, jusque-là inexistante et méconnue depuis plus de deux siècles amen. Jugez plutôt, au bas de ce fac-similé :

« Il s’agit d’une note extrèèèèèmement grave – du jamais vu – un RE triple bémol, – ajoutée in extremis et à la volée, sans doute dans une dernière chute du compositeur, les guibolles toutes molles et la plume à la main, en train de hurler « Haaaaaaaaarkkk Constance, lâche les mômes et grouille tes puces, je me meurs, apporte-moi un verre d’eau et deux Effortil Prolongatum* !, et craaaaac : une note de plus pour les basses ».
Ce RE triple bémol devra (devrait !) être chanté dans l’avenir, par respect pour, en l’honneur de, et surtout par principe : nul ne saurait nous contredire sur ce fait.
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* : « Haaaaaaaaarkkk Konstanz, lass die Kinder los und kümmere dich um deine Aufgaben, ich sterbe, bring mir ein Glas Wasser und zwei Effortil Prolongatum ! »
aus « Mozarts Leben und Magenprobleme in: 12 Bänden aus dem Verlag der anonymen Hemiolen, Salzburg, 1923, Band 12, Kapitel 4, Abschnitt 45.
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Certes, cette note ronflante n’a sans doute rien à foutre là, ni harmoniquement, ni contrapuntiquement, ni balistiquement parlant. Peu importe. Au diable les puristes ! Les experts sont formels : elle est de la main du Maître, quoi que tu fisses et où que tu fusses cher Mozart à cet instant précis. Respectons donc, sans tergiverser la moindre larme, le tout tout tout tout tout tout tout tout tout dernier coup de génie de ce grand homme, composant quasi décomposé.
Venons en aux faits, actuels et futurs proches, mais pas si simples : aucun choeur ne sera sans doute jamais capable de faire résonner ce RE catacombesque, aucun sauf, … sauf, sauf qui ?
Sauf qui ? je vous le demande ???
sauf NOUS !
Pourquoi ? et grâce à qui, grâce à qui, je vous le demande ???
Grâce à …
Grâce à Léon !! Sacrê-Nom !, grâce à notre Léon, notre champion des bas-sons !
Seul TERRA NOVA saura rendre justice au plus grand compositeur de tous les temps et à son coup de génie final opéré dans les arrêts de jeu, et surtout dans son Kyrié-yop-la-boum, qui va dorénavant résonner comme jamais du fin fond du Fond de Malonne, et rendre envieux les choeurs professionnels les plus talentueux de la terre, dont même les basses les plus profondes ou hormonalement transmutées seraient juste capables d’éructer, pour cette note outre-tombienne, un borborygme comparable à un pet de nonne prépubère.
Immortalisons cette découverte exceptionnelle en rebaptisant solennellement ce Ré triple bémol – unique dans tout le répertoire – en « Ré-Léon », du nom de notre Champion, notre Champion des bas-sons.
Dumbo Troule,
qui vous veut du bien.
Mars 2025
Comment Dumbo Troule a compris les techniques vocales de Pauline.
• La technique du tapis roulant : vous devez avant tout vous procurer un tapis roulant – chez Decathlon, Amazon ou auprès d’un marchand de tapis ambulant (roulant si possible), sur lequel vous marcherez ou trottinerez en chantant à tue-tête et sans respirer « les pru-neaux cuits, les pru-neaux crus » sur ‘do-mi-sol-do-do-sol-mi-do’, tout en augmentant progressivement la vitesse du tapis à chaque demi-ton ascendant.
Le but de l’exercice est d’atteindre le sol du haut, avant de vous fracasser sur le sol du bas. Progrès et résultats garantis.
• Les plis vocaux : au diable les cordes vocales ! Ce sont bien des plis (des plis parmi tous nos affreux plis et nos hideux replis) qui sont responsables aussi bien de nos gargarismes les plus immondes que de nos sons les plus mélodieux.
Un peu de géographie d’abord : les plis vocaux se trouvent exactement là où ils doivent se trouver, pas ailleurs, ni plus bas, c’est scientifiquement prouvé. Ils sont verticaux quand vous faites la brasse coulée (palmé ou non), horizontaux quand vous vous shampouinez sous la douche (palmé ou non), redeviennent verticaux quand vous faites la planche sur la mer morte et sont de nouveau horizontaux quand, éméché(e), vous faites stupidement le poirier (palmé ou non) devant vos invités. Bref, c’est tout simplement de la géométrie relativiste de niveau 1.
Le plus important est à venir : soignez vos plis ! certains les repassent méticuleusement, d’autres même les amidonnent avec amour. Faites attention aux faux plis : fausse note assurée, fausse quinte (de toux) inévitable.
En conclusion, pliez-vous à une hygiène de vie irréprochable pour que vos plis puissent pleinement plisser.
• L’encrage du choriste : encrez-vous avant de chanter ! encre de Chine, encre Parker, encre de seiche, de poulpe ou de calamar, encres bios à base de betterave hesbignonne ou d’aubergine portugaise, peu importe ! Avant toute prestation, badigeonnez-vous soigneusement, avec un lèche-plat ou une cuiller à pot, le larynx, le pharynx, le barynx, l’otorhinorynx, la trachée, les tranchées, les amygdales, les plis, les replis, sans oublier la langue et toutes ses glandes. Tous les coach vocaux vous le diront : pour mettre de la couleur dans votre voix, encrez-vous la cuvette bucale sacré nom ! : du bleu pour Piaff, de l’orange pour Bécaud, du yellow pour submarine, du noir pour Barbara et du rose, ben.. pour The Rose évidemment.
• Le belting, de l’anglais « belt » : ceinture. La technique du belting en chant se pratique à deux et réciproquement. Matériel : une bonne ceinture en cuir. Technique : le choriste 1 se met dos nu et le choriste 2, muni de sa ceinture (belt) frappe violemment et en cadence le dos du choriste 1 qui poussera à chaque impact un grand cri – certes – mais dont la justesse et le timbre seront soignés (plus tard, en gammes lorsqu’il maitrisera le belting). Ça fait très mal mais ça fait du bien pour la voix, et surtout pour la précision rythmique et cardiaque.
Conseil : une façon ludique de débuter dans cette technique pour le choriste « belté » consiste à chanter du Lara Fabian (la « belteuse devant l’Eternel ») en hurlant à son choriste « belteur » : « JE T’AIIIIIIIIIM’, JE T’AIIIIIIIM’ … », en cadence avec les coups de ceinture mais sans jamais manifester ni rancune ni animosité … Changer de rôle toutes les 5 minutes et après environ une demi-heure, boire une tisane à deux, calmement en écoutant du Tino Rossi, du Marc Aryan ou du Rina Ketty, tout en planifiant votre prochaine séance de belting en duo.
Résultats frappants et progrès garantis.
Dumbo Troule,
qui vous veut du bien.
Février 2025
– Le concert « Kyrie » se fera finalement dans le noir : donc pas besoin de venir, on
mettra un CD.
– Et j’ai Kyrié, Kyrié-é-é, Pauliiiiine, pour qu’elle revienne (à une prochaine répé).
– Le chef ne peut plus nous kyrier dessus lors de la Générale : il l’a pomi!-lum.
– Soyez vigilants : ne chantez ni ‘Kyrie Pomilum’ ni ‘Gospodi Eleison’, cela ne veut
RIEN dire.
. L’année prochaine : on chante des « Amen ». On gagne encore un mot (on a dû
négocier).
– Devinette : Kyri et Eleille sonnent. Qui vient leur ouvrir ?
– Le mot de passe du site a changé : ce n’est ni Kyrie ni Gospodi.
– Manu a acheté le calendrier des pompiers : la pédagogie par la motivation.
Et on ne se moque pas … car « Rira bien kyriera le dernier ».
Dumbo Troule,
qui vous veut du bien.